Mercer publie la 28ème édition de son enquête annuelle internationale sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés. Si Hong Kong (SAR) est en tête du classement cette année, Zurich (2) Genève (3), Bâle (4) et Berne (5) complètent le top 5 des villes les plus onéreuses.
Les données de Mercer sur le coût de la vie, ainsi que ses enquêtes sur la mobilité et les observations faites chez ses clients, indiquent que la hausse du travail à distance et du travail flexible, la guerre en Ukraine, les variations des taux de change et l’inflation généralisée ont un impact important sur les salaires et l’épargne des salariés, et donc de lourdes répercussions sur les employeurs dans la bataille des talents.
Les expatriés dont la rémunération est calculée à partir du salaire du pays d’origine reçoivent généralement une indemnité de coût de la vie devant permettre de maintenir leur pouvoir d’achat dans leur pays d’accueil. Cette indemnité est calculée en appliquant un indice du coût de la vie sur une partie du salaire net des expatriés (leur « budget de consommation », c’est-à-dire le montant qu’ils dépensent pour les biens et les services du quotidien dans leur pays d’accueil).
L’inflation et les fluctuations des taux de change influencent directement le pouvoir d’achat des expatriés. L’essor du travail à distance et du travail flexible a également amené de nombreux salariés à reconsidérer leurs priorités, notamment l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ou encore le choix de leur lieu de résidence.
Cet environnement socio-économique a également d’importantes répercussions sur les employeurs, qui sont contraints de repenser leur approche en matière de gestion de talents répartis dans le monde entier s’ils souhaitent réussir à se démarquer et recruter.
À l’inverse, cette situation ouvre de nouvelles opportunités pour les villes qui souhaitent attirer des entreprises étrangères et de nouveaux viviers de talents à travers le monde.
« Pour les entreprises, le bien-être financier des collaborateurs constitue un facteur clé dans leur capacité à attirer et à retenir les meilleurs talents. Grâce à des données fiables et pertinentes, les entreprises peuvent définir des stratégies claires pour structurer les programmes de mobilité des expatriés en période d’incertitude », ajoute Yvonne Traber.
Comme le démontrent les résultats de cette 28ème édition de l’enquête Mercer sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés, les conditions de travail et le contexte économique dans le monde évoluent plus rapidement qu’auparavant.
En période d’incertitude, les entreprises doivent parvenir à maîtriser les coûts des packages d’expatriation de leurs collaborateurs tout en s’adaptant au nouveau monde du travail pour assurer la stabilité de l’entreprise et un avenir de qualité pour leurs expatriés.
Les données de l’enquête Mercer sur le coût de la vie permettent aux employeurs de comprendre l’importance de surveiller les fluctuations et d’évaluer les pressions inflationnistes et déflationnistes sur les biens, les services et le logement dans tous les pays d’expatriation. Elles leur permettent également d’élaborer des systèmes de rémunération efficaces et transparents pour une main-d’œuvre de plus en plus diversifiée et répartie dans le monde.
En outre, le coût de la vie d’une ville peut avoir un impact significatif sur son attractivité en tant que destination pour les talents, et par voie de conséquence influence les décisions de sélection de site pour les entreprises qui étendent et transforment leur implantation géographique.
Au-delà du Top 10 des villes les plus chères, l’enquête Mercer 2022 sur le coût de la vie place Copenhague, au Danemark, à la 11ème place, suivie par Londres (15ème), Vienne (21ème) et Amsterdam (25ème).
En France, Paris arrive en 35ème position, suivie par Nouméa (54ème), Pointe-à-Pitre (88ème) puis Lyon et Toulouse qui se classent respectivement à la 96ème et à la 110ème position.
« L’inflation en France est à un niveau historique dans notre enquête. Elle est principalement due à l’augmentation des coûts du carburant, de l’énergie et des produits alimentaires. Cette inflation record créée des attentes chez les expatriés qui demandent de leurs entreprises une mise à jour de leur allocation de coût de la vie pour refléter ce nouveau contexte, voire une augmentation de leur salaire de base », commente Jean-Philippe Sarra, Responsable conseil Mobilité Internationale chez Mercer France.
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